Certains aujourd’hui ont vu passer des grues. Je veux dire des oiseaux qui volent vers le nord quand l’hiver commence à prendre du mou.
Je sais qu’on est passé par Audejos, Lacq, Mourenx, Monein etc. Mais je serais bien en peine de décrire le paysage au-delà d’un horizon distant de deux mètres. Dans le champ visuel il y avait des
démonte-pneus, des chambres à air percées par la pierre, par le verre, par le métal, des mains, des pieds, des muscles pompeurs.
Il y a d’abord eu Jean-Marie, qui a percé sans qu’on s’en rende compte.
Il nous a rejoint au moment ou j’ai perdu l’air de ma roue avant en roulant sur un gros éclat de calcaire alors que j’étais en conversation avec Jacques.
Plus loin Sylvie s’est arrêtée, prétendant avoir crevé. Et c’était vrai. Du verre. Il me semble qu’elle avait perdu une bonne partie du sentiment de culpabilité qu’elle exprimait souvent jadis en
pareille situation. Maintenant, quand Sylvie crève, elle se régale du spectacle de cet essaim de copains affairé autour de sa bécane. Elle accepte enfin d’être une princesse.
Il y a eu Jean-Bernard. Je ne me souviens plus de quoi souffrait son pneu, mais ça faisait un nouveau sinistre. Toujours le démonte-pneu, les recharges de gaz comprimé… On s’est dit :
« quatre, ça commence à faire… »
Et bien il y en a eu une cinquième. Georges. Depuis un bon moment il avait des soupçons. Alors il a dit que ça devait être un tout petit trou, qu’il suffisait de
regonfler pour aller au bout. Il n’y avait plus de gaz comprimé. Epuisé par les précédents. Alors on lui a branché une bombe anti-crevaison, à sa roue à Georges. Ca a fait de la mousse, comme du
sperme de pélican sous pression, mais finalement ça a suffisamment rempli la chambre pour tenir jusqu’à Poey.
Enfin Luka Luke a rencontré du métal acéré. Ou bien c’est peut-être un autre, le métal, je ne sais plus. Six scènes de théâtre sur le même thème, je m’y perds.
Ainsi va la vie des cyclos au fil des voies qui leur sont destinées sur le bord de nos routes, bien souvent encombrées d’invisibles crocodiles mangeurs de pneumatiques…
Yves.
Cinq cyclos au départ du groupe 3 ce dimanche.
Michel, Jean Luc, Philippe L, Raphaël et Didier.
Un agréable petit tour de 65 Kms avec quelques difficultés réalisées dans une très bonne ambiance.
Rencontré dans la côte de Lacommande Thierry un cyclo Poeyen mais licencié chez nos amis Moneinchon, nous a fait le plaisir de se joindre à nous, très sympathique
et très bon grimpeur, il a taquiné voir plus les meilleurs du groupe.
Ceci m'amène à vous parler de notre petit concours interne concernant Philippe et Raphaël au sujet du maillot à pois.
Il m'a semblé vu d'en bas bien sûr apercevoir notre combattant Philippe dépasser d'une roue notre ami Raphaël après un dernier coup de rein dans la douloureuse côte de Cescau. (info à vérifier)
Je tiens aussi à signaler la volonté et la vaillance d'un Michel courageux qui bientôt aura récupéré toutes ses capacités.
Didier.